Michael Wolf (Hong Kong, Chine), propose l’exposition Tokyo Compression à Marsoui, dans l’édifice Couturier. Sa série de portraits montre des passagers captifs, pressés contre les vitres du métro bondé de Tokyo. Un sentiment de malaise survient lorsqu’on observe ces victimes, qui tentent d’esquiver le regard du photographe ou ferment leurs yeux, souhaitant son départ. Wolf décrit ainsi un enfer urbain et met en relief la vulnérabilité des passagers.
Le photographe a grandi aux États-Unis, en Europe et au Canada. Il a étudié à l’université de Californie à Berkeley et à l’université Folkwang à Essen, en Allemagne, avec Otto Steinert. Déménagé à Hong Kong en 1994, il a été photographe contractuel pour le magazine Stern pendant huit ans, avant de se consacrer à ses projets. Son œuvre en Asie souligne les divers aspects de la vie dans les villes. Il travaille depuis 2008 sur des projets en utilisant Google Street View et plusieurs ont été publiés sous forme de livres : A Series of Unfortunate Events, Fuck You et Portraits.
Les œuvres de Wolf ont été exposées à de nombreux endroits dans le monde, notamment en Italie, à la Biennale d’architecture de Venise (2010); aux États-Unis, à l’Aperture Gallery de New York et au Museum of Contemporary Photography de Chicago; en Finlande, au Museum Centre Vapriikki de Tampere; ainsi qu’en Allemagne, au Museum for Work de Hambourg, au German Museum for Architecture de Francfort et au Kestner Museum de Hanovre. Il a reçu une mention honorable pour Google Street View, A Series of Unfortunate Events en 2011 et le Premier Prix au concours de photographie de presse de World Press Photo pour Tokyo Compression en 2010, ainsi que pour China, Factory for the World en 2005.