Claudia Imbert à Petite-Vallée

EXPOSITION

Petite-Vallée

Théâtre de la Vieille Forge | 4, rue de la Longue-Pointe | Petite-Vallée

Claudia Imbert, Montreuil (France) | phom.fr/claudia-imbert

Issue du cinéma, Claudia Imbert mêle le film et la photographie. Les deux médias se complètent et viennent éclairer sa recherche personnelle.

Issue du cinéma, Claudia Imbert mêle le film et la photographie. Les deux médias se complètent et viennent éclairer sa recherche personnelle.

Qu’elle s’intéresse à des poloïstes ou à ses voisins de banlieue, il y a toujours le temps photographique, puis le temps filmé, et cela forme un tout. Elle se passionne pour ses contemporains au cœur même de leur espace et use de la mise en scène; « le passage par l’artifice est une façon de saisir l’instant juste ». Plusieurs fois récompensé (prix Lucien Hervé et Rodolf Hervé, prix Arcimboldo, prix Jeune Création), son travail s’épanouit sous différentes formes, dans le cadre d’expositions, de projections ou d’installations sur plusieurs écrans. Cette année, en résidence au Québec, elle développe un travail original de portraits photographiques à Petite-Vallée dans l’idée d’éditer un livre avec l’écrivain québécois Éric Plamondon.

EXPOSITION AUX RENCONTRES

Petite-Vallée

« À la suite d’une invitation en résidence sur le territoire de la Gaspésie, je me dirige vers la côte nord de la péninsule. “Plus sauvage”, me dit-on. “Tu vas y rencontrer de sacrés personnages!” Je n’ai pas photographié les personnages en question, mais ils ont été les passeurs. Ils m’ont accueillie avec le cœur et présentée à la communauté. Je me suis donc posée à Petite-Vallée.

« Mais comment raconter ce lieu à la fois puissant et déroutant?
Je cherchais le centre-ville et ne le trouvais pas.
Je cherchais des passants, ils ne semblaient jamais quitter leur voiture.
Et chaque jour, je me trouvais confrontée à une météo différente :
brouillard, soleil, vent, pluie, gris, soleil, froid, très froid, chaud, bleu, tempête.

« Je collectionnais alors les portraits de maisons, comme une petite fille qui répète le même dessin pour le parfaire. Puis les séances de portraits avec les personnages m’ont permis d’aller plus loin. Ces moments d’équilibre où l’on se cherche, photographe et personne photographiée, quelle que soit la scène. Tout est possible, seules l’intuition, l’envie nous ont réunis ici et maintenant.

« En effet, c’était une manière de lui prendre le pouls, ralentie en son propre cœur, car hors du temps ou à “la fin des terres”*, Petite-Vallée dégage un doux parfum d’étrangeté. »

Claudia Imbert, août 2015

* Gespeg signifie « la fin des terres » en micmac.