Eadweard Muybridge
à Bonaventure
EXPOSITION
Animal Locomotion
Sur la promenade de bois, près du bureau d’information touristique | 93, avenue de Port Royal | Bonaventure
Eadweard Muybridge (1830-1904), Londres (Angleterre)
D’origine britannique, Eadweard Muybridge s’installe aux États-Unis en 1855 et acquiert une solide réputation comme paysagiste de l’Ouest américain. Il est cependant surtout connu pour ses recherches sur la représentation du mouvement à la suite d’une rencontre avec Leland Stanford, propriétaire d’un ranch d’élevage de chevaux.
De 1872 à 1878, Eadweard Muybridge élabore un système sophistiqué pour la prise de vue que l’on désigne aujourd’hui sous le terme chronophotographie. Les animaux étaient photographiés devant une toile de fond calibrée. Placé de manière perpendiculaire à cette toile de fond, il utilisait 12 appareils, équipés par Dallmayer d’objectifs stéréoscopiques capables de réaliser des prises de vue au 1/1000e de seconde. En se déplaçant, les chevaux déclenchaient les obturateurs spécialement conçus et fonctionnant électriquement.
Cette technique photographique a permis de prouver, d’un point de vue scientifique, que le galop du cheval est une allure à trois temps dissymétrique, sautée et basculée, suivie d’une phase de projection, durant laquelle aucun des membres de l’animal ne touche le sol.
Les résultats de ces expériences – qui permettaient de voir ce que l’œil humain n’avait jamais encore enregistré – ont été publiés dans la presse californienne et par la suite dans une prestigieuse revue scientifique américaine, Scientific American, puis dans des revues à Londres, Paris, Berlin et Vienne.
De par ses travaux sur la décomposition du mouvement, Eadweard Muybridge est considéré aujourd’hui comme un des précurseurs du cinéma.
EXPOSITION AUX RENCONTRES
Animal Locomotion
En 1887, en collaboration avec l’Université de Pennsylvanie, Muybridge fait paraître 11 volumes de photographies sous le titre Animal Locomotion. Chacune des planches montre des vues du même sujet saisi à des phases successives d’un mouvement. Plus de 500 de ces planches sont consacrées à des sujets humains, une centaine à des chevaux montrés à des allures différentes et 120 à des animaux divers : des biches, des éléphants, des chiens, des porcs, des taureaux, des lions et autres félins, et des perroquets.
Les neuf images présentées à Bonaventure proviennent d’archives photographiques gérées par de prestigieuses institutions muséales et collections publiques, dont le Musée d’Orsay de Paris, le Smithsonian American Art Museum de Washington et le Art Resources Consortium de New York.