Victoria Piersig
à Matapédia

EXPOSITION

Trading Places
(Lieux d’échanges commerciaux)

Église Saint-Laurent | 1, rue du Carillon | Matapédia

Victoria Piersig, Toronto (Ontario) | victoriapiersig.com

« Ayant grandi dans une famille engagée socialement et politiquement, j’ai été entourée d’art et d’objets faits à la main dès mon plus jeune âge.

« Mon père m’a beaucoup influencée au cours de mon enfance et j’ai toujours été fort intéressée par la construction et l’industrie. On pouvait nous apercevoir ensemble chaque mois de septembre en train d’observer la longue file de camions qui allaient livrer du soya au moulin aujourd’hui disparu Victory Soya Mills, dans le secteur riverain de Toronto. Les vacances familiales incluaient inévitablement des visites d’usines automobiles, de pâtes et papiers et d’allumettes, de serres, de fabricants de métal et d’ateliers d’artisans. »

Victoria Piersig

EXPOSITION AUX RENCONTRES

Trading Places
(Lieux d’échanges commerciaux)

Victoria Piersig, en voyageant à bord d’un navire transportant une cargaison de minerai de fer, de la mine au marché, nous offre la chance très rare de pouvoir observer ce monde qui nous fournit la matière brute qui compose les biens essentiels de notre vie quotidienne.

La photographe a voyagé sur un navire de charge dans le golfe du Saint-Laurent, le long du fleuve et de la Voie maritime du Saint-Laurent, vers les Grands Lacs et jusqu’à Thunder Bay, sur la rive nord du lac Supérieur, refaisant ainsi le parcours typique du marin maintes fois chanté. Une histoire oubliée par la plupart des citadins, l’embourgeoisement repoussant inéluctablement l’industrie lourde, et son infrastructure de transport, du paysage qui était le sien.

La Voie maritime du Saint-Laurent et les Grands Lacs forment la première autoroute du Canada; les récoltes et le transfert des ressources naturelles vers les marchés étant la raison première de la création et de la croissance des communautés le long des rives. Les œuvres photographiques de Victoria Piersig nous invitent à réfléchir à ceci : un navire transportant du minerai de fer est à peu près l’équivalent de 960 camions sur nos routes ou 300 wagons ferroviaires. Souhaitons-nous construire encore plus de rivières d’asphalte ou ne vaut-il pas mieux utiliser notre infrastructure naturelle?